Noce(s)

Noce(s)

Pièce pour 16 acteurs

de Pascale et Delphine Salkin et des extraits de La noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht et du Mariage de Joël Pommerat
Création lumières : Pascale et Delphine Salkin / Rodrigue Louisar
Bande son et régie son : Pascale Salkin
Régie lumières : Rodrigue Louisar

Le public est convié au mariage de Christelle et Jacob. Un mariage où rien ne se passe tout à fait comme les mariés l’avaient prévu : règlements de compte, disputes, rencontres amoureuses, révolte des jeunes envers leurs parents… Le tout en musique et en buvant des cocktails.

Casting

Casting

Pièce pour 17 acteurs

de Delphine et Pascale Salkin et des extraits du répertoire classique et contemporain – parfois revisité…

Mise en scène – Pascale et Delphine Salkin
Bande son – Pascale Salkin

Les affres et les bonheurs des acteurs qui font des castings : scènes de télévision, doublage, cinéma, théâtre, drames et comédies, portraits kaléidoscopiques de ces travailleurs de l’ombre (des techniciens, une directrice de casting, une productrice…) et de ceux et celles qui cherchent la lumière ou tout simplement du travail : les acteurs !

Voisins, voisines

Voisins, voisines

Pièce pour 12 acteurs de Delphine Salkin

Libre réécriture de Ah oui ça alors là de Rudi Bekaert

Mise en scène – Delphine et Pascale Salkin
Travail du jeu et bande son – Delphine et Pascale Salkin
Lumières – Yannick Herbert et Delphine Salkin
Accessoires – Solène Dassi-Ezin

Des voisins se croisent dans le hall d’un grand immeuble (une « tour ») et ce sont des potins et des drames qui se jouent peu à peu devant les spectateurs. Le public fait office de grand miroir dans ce hall et les acteurs passent de l’extérieur vers l’ascenseur du fond en faisant des arrêts face à ce miroir (face au public donc). Il en ressort des situations extrêmement cocasses. Delphine Salkin a réécrit la pièce, avec l’accord préalable de l’auteur, afin de l’adapter au contexte de la banlieue parisienne et aux acteurs et actrices du projet. Ainsi, elle a inventé des personnages supplémentaires afin que chacun ait une partition à jouer.

Pour ce spectacle, Delphine Salkin a tenu à faire travailler ses élèves sur la transformation physique. La consigne était de s’être transformé physiquement par la coiffure (utilisation de perruques, chapeaux) et par des vêtements et accessoires facilitant l’incarnation des personnages ainsi très dessinés. Le jeu pouvait alors trouver sa théâtralité dans cet espace étrange d’un hall d’immeuble où se croisent beaucoup de femmes d’âges différents et quelques hommes.

Le café de la place

Le café de la place

Pièce pour 7 acteurs de Delphine Salkin

Libre réécriture de Zugzwang de Transquinquennal
(http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Zugzwang/ensavoirplus/idcontent/11264)

Mise en scène  et environnement sonore – Delphine Salkin
Création et régie lumières – photographies du café : Jean-Marie Droisy

Les acteurs font des commentaires de plus en plus fantaisistes sur une photo géante projetée en scène. Les acteurs en scène sont tous présents sur cette photo. Il y a juste un inconnu et le serveur en plus des acteurs. Ils essaient de reconstituer ce qui les a amenés chacun à se trouver là à ce moment dans ce café. Après tout un périple (ré)inventé – qui raconte l’éphémérité d’un instant et les vies possibles et imaginaires de chacun – ils décident en fin de spectacle de prendre en photo le moment présent avec le public.

Intérieur Voix

Intérieur Voix

Première Création Décembre 2015
Deuxième Création Décembre 2019 au Théâtre du Rideau de Bruxelles

Un spectacle de et avec Delphine Salkin, Pierre Sartenaer, Raymond Delepierre et Isabelle Dumont

Collaboration et conseils artistiques : Stéphane Olivier et Daniel Loayza.
Scénographie, accessoires, costumes : Catherine Somers

Création lumières : Daniel Lévy
Création et montage sonore : Raymond Delepierre
Images vidéo : François Gestin et Delphine Salkin

Lorsqu’on perd la voix – plusieurs années -, on se rend compte à quel point elle nous était naturelle et combien on faisait corps avec elle. On se rend compte de sa valeur, de ses ressources et des joies d’en disposer. La retrouver a été une des émotions les plus fortes de ma vie et je tiens à la partager.

SEPT ANS DE MALENTENDUS. MAL ENTENDUE.

« En 2001, alors que j’interprète à Montréal le rôle d’Athéna dans l’Orestie d’Eschyle, je sens soudain ma voix se briser. Mais je la récupère en quelques secondes. Puis le lendemain, la même chose se produit. En fait je n’y avais même pas prêté attention. Ce sera plus tard que je me souviendrai de ces premiers signes de ma voix qui me lâchait… Après ces deux dernières représentations de notre tournée québécoise, c’était en 2001, j’ai perdu vraiment la voix : aphone comme on dit… Je ne savais pas encore que c’était là le début d’une série d’épreuves qui me conduiraient deux opérations plus tard, à vouloir témoigner d’une expérience difficile et douloureuse : celle de la perte de ma voix qui a duré 7 ans. »

Delphine Salkin est allée à la rencontre de professionnels de la voix, qu’ils soient du domaine médical ou artistique, elle a accumulé des matériaux sonores et visuels, surprenants, drôles, instructifs.

Avec ce spectacle, elle retrouve le chemin du plateau et a imaginé, avec ses partenaires, la chronique d’une voix perdue et retrouvée. Comme un hommage à la beauté fragile de la voix, de toutes les voix.

« Ce que j’ai perdu en premier, c’est la communication. Ce qui m’était naturel et particulièrement facile, ne l’était plus. J’ai perdu mon travail – ce qui était lié. J’étais comédienne. Ce qui devait être passager – deux ans selon les témoignages recueillis- dans mon cas a duré 7 ans et même davantage si on y ajoute les deux années de rééducation orthophonique. 10 ans de ma vie semblent avoir été socialement effacées.

Durant toutes ces années, je me demandais comment une telle chose avait pu m’arriver et comment sortir de ce cauchemar. J’éprouvais un isolement difficile à exprimer (et pour cause) car les autres et même mes proches ne mesuraient pas l’étendue de mon problème. J’avais perdu la voix, et avec elle ma vie sociale, mon autonomie financière, la légèreté de la communication avec les amis, le boulanger, le conducteur du bus. Même chantonner sans y penser m’était impossible… Les relations s’envolaient me faisant disparaître des écrans sociaux. En perdant ma voix, j’avais perdu mon métier : le théâtre. »

« Perdre sa voix. Perdre sa voix lorsqu’on est acteur. Et la perdre durant sept ans. Comme frappé par un sortilège. Delphine Salkin nous invite à parcourir avec elle le sentier qui l’a menée à perdre et à retrouver cette chose si intime et si universelle à la fois. La voix nous apparaît comme une évidence. Ce n’est que si elle nous est retirée que nous prenons pleinement conscience de son caractère précieux. La voix, c’est la parole, c’est le chant, c’est comme un don des dieux. Le voyage de Delphine au pays sonore devait fatalement aboutir au Rideau de Bruxelles, théâtre où la parole occupe une place centrale. »
Michael Delaunoy,
Directeur du Rideau de Bruxelles
Chaque voix humaine est unique. Elle est notre visage sonore. Qu’est-ce que ses blessures peuvent trahir ou raconter ? « Absolument charnelle, entièrement psychique, telle est la voix, toujours à la limite du corps et de l’esprit, de l’intime et du social, du soi et du monde. La voix s’enracine dans le corps et s’en échappe. De toutes les substances corporelles, elle est l’émanation la plus intense. Parler ou chanter, c’est s’adresser à quelqu’un, se faire connaître dans sa présence, sa souffrance, son interrogation ou sa volonté. »
Lydia Flem
extraits de LA VOIX DES AMANTS, Seuil, 2000

ARCHIVES
Différentes étapes de création

A GENNEVILLIERS EN 2009/10 : ÉCRITURE ET PREMIÈRES RÉPÉTITIONS

Octobre 2010 :
présentation d´une première étape de travail dans le cadre des “Produits frais” à la MDC (Maison du Développement Culturel) après 10 jours de répétitions et de recherches sonores.

Avec : Michel Cochet, Isabelle Dumont, Debra Reynolds, Violaine Bartélemy.
Administration : Isabelle Canals

Produits-fraisIntérieur-voix

AU NOUVEAU THÉÂTRE DE MONTREUIL EN JANVIER 2011

Après 15 jours de répétitions :
maquette présentée pour les professionnels : Installation déambulatoire visuelle et sonore puis 45 minutes de spectacle mis en scène par Delphine Salkin.

Avec Michel Cochet, Isabelle Dumont, Debra Reynolds, Violaine Bartélemy.
Lumières : Georges Lavaudant
Création sonore du spectacle et de l’installation : Pascale Salkin et Delphine Salkin.
Compositions musicales : Pascale Salkin.
Création vidéo : François Gestin et Delphine Salkin.
Montage et régie vidéo : François Gestin.
Administration : Isabelle Canals

PREMIÈRE CRÉATION À BRUXELLES EN 2015

Affiche_Interieur_Voix

A reçu en 2015 le Prix de la presse belge de la meilleure création artistique et sonore (2014) en Belgique.

La création documentaire radiophonique a été nominée au Prix Europa (Berlin) en 2012

PRESSE

Une voix, c'est une présence. Une voix, c'est une identité. C'est une séduction, c'est une façon d'attraper l'autre, de toucher l'autre. Une voix c'est un sens. En la perdant, j'avais l'impression de perdre le monde 

Vidéo télévision émission théâtres-moi

Sous la ceinture

Sous la ceinture

de Richard Dresser – Traduction Daniel Loayza

Un spectacle de Delphine Salkin, avec Olivier Cruveiller, Jean-Philippe Salério, François Macherey

RÉSUMÉ DE LA PIÈCE

Trois hommes dans une parabole satirique, un huis-clos où l’hilarité et la vivacité, loin de nuire à la gravité du propos, lui donneraient plutôt un relief inattendu.

Quelque part au milieu d’un désert, un nouveau venu – Dobbitt – vient prendre son poste de Vérificateur et fait la connaissance de son collègue Hanrahan, avec lequel il lui faudra partager une chambre. Hanrahan voit d’emblée en Dobbitt un rival et le traite comme tel.

A ses yeux, il est essentiel de le dégoûter tout de suite, afin que Dobbitt se décide, et le plus tôt sera le mieux, soit à repartir, soit à se suicider (il semble que tel ait été le triste sort du prédécesseur de Dobbitt).

Dans ce but, Hanrahan déploie d’entrée de jeu des trésors d’odieuse mauvaise foi, de méchanceté, de mesquinerie humiliante, de logique psychotique, et peu s’en faut que ses efforts pour rendre l’autre fou ne soient couronnés de succès.

De son côté, Dobbitt est plutôt du genre conciliant. Pour son propre bien comme pour celui de la compagnie, il se montre toujours prêt à y mettre du sien, à faire un geste pour éviter tout conflit, étouffer dans l’œuf les équivoques malsaines et ne pas être pris pour un lèche-bottes hypocrite et ambitieux. Bien entendu, leur supérieur hiérarchique, le glauque Merkin, trouve autant de plaisir que d’intérêt à souffler sur les braises.

Que faire d’autre, dans ce désert anonyme, pour passer le temps ?

CRÉATIONS ET REPRISES

Créé le 29 janvier 2013 au TNBA (jusqu’au 9 février)
Repris du 16 au 27 avril 2013 au Théâtre Varia à Bruxelles,
les 22 et 23 novembre 2013 au Théâtre 95 (Cergy Pontoise)
et du 1er au 11 avril 2014 au Théâtre des Célestins.

Metteur en scène : Delphine Salkin
Scénographie : Barbara de Limburg
Création sonore et compositions musicales : Pascale Salkin
Création Lumière : Daniel Lévy
Création costumes : Catherine Somers
Traduction et conseils dramaturgiques : Daniel Loayza
Administration : Isabelle Canals

Avec :
Olivier Cruveiller – Jean-Philippe Salério – François Macherey

Coproduction : TnBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, Théâtre 95 à Cergy Pontoise
Avec l’aide à la création du Centre National du Théâtre et l’aide à la création de la Spedidam pour sa bande originale

Avec le soutien du Théâtre Varia à Bruxelles, de l’Odéon – Théâtre de L’Europe et du Théâtre de Gennevilliers

L’Auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence MCR, Marie Cécile Renauld, Paris en accord avec The Gersh Agency, New York.

Le texte de la pièce est publié aux Éditions Actes Sud-Papiers.

EXTRAIT DU SPECTACLE

Théâtre 95 à Cergy-Pontoise

Théâtre Les Célestins à Lyon

Leçon d’anatomie

Leçon d’anatomie

de Larry Tremblay

conception : Nathalie Brücher / mise en scène : Delphine Salkin
avec : Nathalie Brücher et la participation de Michel Cochet

RÉSUMÉ

Martha, une éminente scientifique qui enseigne le béhaviorisme à l’université, se détache de Pierre. Elle entreprend de disséquer leur relation, comme elle a disséqué des grenouilles, mais à vouloir ouvrir le corps de cet amour déchu, elle devient l’objet même de cette dissection.

Traversant la folie, frôlant la mort, elle devra perdre une part physique d’elle-même pour parvenir à se reconstruire, sans avoir jamais perdu ni sa verve, ni son humour.

Création à la salle René Loyon (Paris) en juin 2008

Scénographie : Salvatore Puglia
Lumières : Daniel Lévy
Création sonore : Antoine Chao
Création vidéo : François Gestin
Musique : Philippe Poirier

Maquillage : Sylvie Cailler
Costumes : Muriel Lemaître
Administration : Isabelle Canals

EXTRAIT

MARTHA + PIERRE

Cet homme est mon mari
entre nous deux il y a une histoire
mais j’ai mon histoire à moi
qui n’est pas la sienne

le temps est important pour moi
le temps mais non les dates les chiffres
les arrêts cardiaques qui veulent stopper le temps
moi je file
lui non
il s’est figé
vous le voyez debout mais profondément
il est assis
il n’est pas aussi intelligent
que son visage pourrait le faire croire
j’en ai des preuves
notre histoire m’en a suffisamment données
mais comment être juste
comment ne pas être pire que l’autre
pire que lui
je tiens à être sincère
sinon pourquoi ouvrir la bouche
mon mari s’appelle Pierre

Je m’appelle Martha.
je déteste ce nom
il ne me va pas
rien en moi n’est compatible
avec ce que je suis
mes parents ont fait une erreur monstrueuse
en me donnant ce nom de femme
j’aurais voulu qu’on me donne un nom de fille
comme Isabelle Luce ou Annie`
Martha est une chose molle
qui semble s’étendre dans l’espace
coller au plancher

Nous avons donc
ici Pierre
et là Martha
entre les deux un verbe
aimer

BIOGRAPHIE DE LARRY TREMBLAY

Larry Tremblay est écrivain, metteur en scène, acteur et spécialiste de kathakali, danse-théâtre qu’il a étudiée lors de nombreux voyages en Inde. Il a publié une vingtaine de livres comme auteur dramatique, poète, romancier et essayiste. Il compte parmi les auteurs dramatiques québécois les plus joués et les plus traduits. La publication récente de Talking Bodies (Talonbooks, 2001) regroupe quatre de ses pièces traduites en anglais (dont Leçon d’anatomie).

Grâce à une succession ininterrompue de nouvelles pièces (Leçon d’anatomie, Ogre, The Dragonfly of Chicoutimi, Le Génie de la rue Drolet, Les Mains bleues, Téléroman, Cornemuse, Panda Panda, l’Histoire d’un coeur…), son oeuvre continue d’être reconnue internationalement. Depuis le début de l’année 2006, A Chair in Love sera le quatrième texte de Larry Tremblay présenté sur scène à Montréal, après Trois secondes où la Seine n’a pas coulé, l’Histoire d’un cœur et La Hache (dont il a aussi assuré la mise en scène au Théâtre de Quat’Sous.)

Ses pièces, créées pour la plupart à Montréal, ont été jouées dans plus d’une dizaine de pays. Ainsi en 2001, sa pièce Le Ventriloque, a connu trois productions différentes : à Paris, à Bruxelles et à Montréal. La production montréalaise, dans une mise en scène de Claude Poissant, récoltait six nominations au Gala des Masques, dont celle du meilleur texte original, et remportait le Masque de la production Montréal. Le Ventriloque, déjà traduit en plusieurs langues, a été joué récemment à Turin, Mexico et Toronto. Larry Tremblay est l’un des écrivains québécois les plus versatiles du Québec. Il a publié en 2002 un roman chez Leméac, salué unanimement par la critique : Le Mangeur de bicyclette (finaliste au Prix du Gouverneur général ). En 2006, il publait un recueil de récits chez Gallimard : Piercing. Il recevait la même année le prix Victor-Martin-Lynch-Stanton en théâtre pour l’ensemble de son oeuvre, décerné par le Conseil des Arts du Canada. Il est professeur à l’École supérieure de théâtre de l’Université du Québec à Montréal où il enseigne le jeu et l’écriture dramatique.

Une sieste en ville

Une sieste en ville

Création  : Delphine Salkin

Poèmes extraits de Cheville ouvrière de Guillaume Deloire entrecoupés d’autres poèmes :

  • Les fenêtres de Baudelaire
  • Il pleure dans mon coeur de Verlaine
  • Autumn de T.E. Hulmes
  • La perte de Mia Kodak
  • The walk de Thomas Hardy – selection de Oliver Tearle
  • Trois Haïkus de Mia Kodak
  • Le crépuscule du soir de Baudelaire
  • Sensation de Rimbaud

Une proposition de Delphine Salkin
Réalisation Martin Troadec et Delphine Salkin

Avec les voix de Guillaume Deloire, Debra Reynolds, Pascale Salkin, Delphine Salkin et Olivier Ythier.
Et les voix de Robin Williams (Le cercle des poètes disparus) et Cocteau (1960), Pierre Seghers (1969) – archives Ina.

Musique à l’accordéon de Friedrich Bassarak
Musiques Rolling waves et Children de Pascale Salkin.
Musiques et ambiances musicales de Pascale Salkin.

Intérieur Voix

Intérieur Voix

Création  : Delphine Salkin

Création documentaire pour France Culture – 2011

En 2001, alors qu’elle interprète à Montréal le rôle d’Athéna dans l’*Orestie * d’Eschyle, Delphine Salkin sent soudain sa voix se briser sur le mot *loi. * Elle ne sait pas encore qu’elle entre dans une série d’épreuves qui la conduiront, sept ans et deux opérations plus tard, à vouloir témoigner d’une expérience difficile et douloureuse entre toutes : celle de la perte de la voix.

Face à sa propre fêlure, Delphine Salkin ne s’est pas seulement battue pour retrouver sa voix. Tout en accumulant du matériel d’archives – témoignages enregistrés, comptes-rendus d’examens phoniatriques ou d’interventions chirurgicales, extraits d’un journal de bord, notes de lecture – elle a songé d’emblée à en dégager les éléments d’un projet artistique. Cette chronique d’une renaissance identitaire est aussi une ode lyrique et murmurée à la beauté fragile de la voix, de toutes les voix dans tous leurs états, criant, chantant ou caressant, chacune absolument singulière, chacune douée d’un phrasé, d’une vibration, d’un grain qui les rendent uniques.